6 mars : réorganisation des pouvoirs en URSS. G. Malenkov devient Président du Conseil des ministres et Secrétaire du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) ; troïka Malenkov-Beria-Molotov
14 mars : G. Malenkov est sommé de choisir entre ses fonctions au gouvernement et au parti : N. Khrouchtchev devient Secrétaire du Comité central.
Premières dénonciations des abus de la période stalinienne
27 mars, URSS : amnistie pour les délits administratifs et économiques mineurs
4 avr., URSS : réhabilitation et libération des médecins accusés de complot contre Staline en janv. 1953, dans le cadre d'une grande campagne antisémite ("Affaire des blouses blanches")
13-16 juin : convocation à Moscou d'une délégation de dirigeants hongrois. La direction soviétique impose le remplacement au pouvoir, en Hongrie, du stalinien Mátyás Rákosi par Imre Nagy. Elle impose également une nouvelle ligne politique
17 juin : insurrection populaire à Berlin-Est,réprimée avec l'aide des forces soviétiques.
3-4 juill., Hongrie : M. Rákosi est remplacé au poste de Président du Conseil des ministres par I. Nagy, mais conserve le poste de 1er secrétaire du Comité central (CC) du Parti des ouvriers hongrois (POH, communiste). I. Nagy prononce un discours d'investiture très réformiste (le "nouveau cours")
10 juil., URSS : arrestation de L. Beria, chef suprême de la police politique à partir de 1938 (son exécution sera annoncée officiellement en décembre seulement)
21 juill., Hongrie : l'ÁVH (Államvédelmi Hatóság, police politique) est réintégrée par le gouvernement Nagy dans les structures du Ministère de l'Intérieur
25 juil., Hongrie : amnistie partielle, abolition des camps d'internement et libération d'une partie des prisonniers politiques
Septembre, URSS : début de la réhabilitation des victimes de la terreur stalinienne
13 sept., URSS : N. Khrouchtchev est élu Premier secrétaire du parti communiste
29 oct., Pologne : Bolesław Bierut, président du Conseil des ministres, annonce l'adoption partielle du "nouveau cours" polonais
1953-1956, URSS : premières réformes khrouchtchéviennes à l'intérieur, dégel en politique extérieure
1954
23 janv., Hongrie : dans un discours au parlement, I. Nagy préconise le relèvement du niveau de vie et le développement des relations économiques avec les pays capitalistes
13 mars, Hongrie : condamnation à la prison à vie de Gábor Péter, ancien chef de l'ÁVH pendant la période stalinienne, pour "violation de la légalité socialiste"
10-17 mars, Pologne : 2e congrès du Parti ouvrier unifié polonais (POUP, communiste). Séparation des pouvoirs : B. Bierut perd le poste de Président du Conseil des ministres au profit de Józef Cyrankiewicz, mais conserve celui de Secrétaire général du Comité central du parti
Printemps, URSS : publication du "Dégel" d'Ilia Ehrenbourg, roman culte de la période de déstalinisation
24-30 mai, Hongrie : tenue du 3e congrès du POH, dans l'incertitude politique ; création par le gouvernement Nagy d'un nouveau Front patriotique, destiné à constituer un soutien populaire pour le nouveau cours post-stalinien
Juillet, Hongrie : réhabilitation et libération de János Kádár, arrêté en 1951 sur accusation de titisme
Novembre, Pologne : divergences au sein de la direction du POUP sur l'ampleur à donner à la libéralisation
Novembre-décembre, Hongrie : condamnation par le groupe Rákosi, au sein de la direction du parti communiste, du nouveau cours d'I. Nagy et du mouvement réformiste parmi les écrivains et les journalistes ; épuration dans la presse
10 déc., Pologne : dissolution du ministère de la Sécurité publique, chargé de la répression politique
15-20 déc., URSS : 2e Congrès des écrivains : relative détente dans le contrôle exercé sur la littérature ; début des réhabilitations d'écrivains
1955
21-24 janv., Pologne : 3e plenum du CC du POUP approuvant la démocratisation
25 janv., URSS : lors d'une réunion du plenum du CC du PCUS, condamnation de la politique de G. Malenkov. Celui-ci reconnaît ses erreurs de gestion, démissionne du poste de président du Conseil des ministres le 8 fév. et est remplacé par N. Boulganine
25 janv. : discussions entre les dirigeants des partis hongrois et soviétique, au cours desquelles la politique d'I. Nagy est fortement critiquée. Tournant politique en faveur de Rákosi, I. Nagy est de plus en plus isolé
Mars, Pologne : début du "dégel" dans les milieux littéraires
25 mars, Hongrie : création du Cercle Petöfi par des dirigeants de l' Union de la jeunesse ouvrière (Disz, communiste). Le cercle devient un centre de discussion entre jeunes intellectuels et avec la population sur les bouleversements introduits par le 20e congrès du PCUS
18 avr., Hongrie : Andras Hegedüs remplace à la présidence du Conseil I. Nagy, dont la ligne politique est présentée comme droitière, anti-parti et opportuniste. I. Nagy est exclu de la direction du parti
14 mai : création du Pacte de Varsovie
26 mai-2 juin : normalisation des relations entre l'URSS et la Yougoslavie
8-11 juin, Pologne : congrès des écrivains, critiques ouvertes contre la censure
21 août, Pologne : publication dans Nowa kultura du "Poème pour adultes" de Adam Wazyk, critique violente du régime communiste. Plusieurs articles critiques paraîtront au cours de l'année 1955 dans des revues polonaises
Septembre, Pologne : réorganisation par E. Lasota de Po Prostu, revue de la jeunesse
18 oct., Hongrie : mémorandum adressé à la direction du parti par 58 écrivains et artistes communistes protestant contre les mesures arbitraires qui ont frappé la vie littéraire et artistique dans le pays
Automne-hiver, Hongrie : effervescence oppositionnelle dans les milieux intellectuels
3 déc., Hongrie : I. Nagy est exclu du parti communiste. Epuration de ses partisans dans les milieux littéraires
24 déc., Hongrie : représailles contre les signataires du Mémorandum des écrivains
1956
14-25 fév., URSS : 20e Congrès du PCUS
Rapport d'activité de N. Khrouchtchev : retour au léninisme et à la direction collective du parti ; reconnaissance de la pluralité des voies au socialisme ; poursuite de la détente, coexistence pacifique en politique étrangère
- nuit du 24 au 25 fév. : lecture par N. Khrouchtchev d'un rapport secret "Sur le culte de la personnalité et ses conséquences" devant les seuls délégués soviétiques : révélation des crimes de Staline et dénonciation du culte de la personnalité et des violations de la légalité socialiste. Le "Testament de Lénine", éclairant l'opposition entre Lénine et Staline, est porté à la connaissance des délégués
URSS : A la suite du congrès, multiplication des réhabilitations et libérations de prisonniers politiques (l'année 1956 verra le retour d'un million de prisonniers du goulag, ainsi que celui des koulaks et peuples punis)
Février, Pologne : réhabilitation du Parti communiste polonais, dissous en 1938 par le Komintern, et dont les dirigeants avaient été réprimés
21 fév., Hongrie : réhabilitation de Bela Kun, un des dirigeants du Komintern et de la République des conseils de Hongrie en 1920
12 mars, Pologne : mort de B. Bierut, Edward Ochab lui succède à la tête du POUP
17 mars, Hongrie : premier débat public du Cercle Petöfi
27 mars, Hongrie : réhabilitation de László Rajk, ancien dirigeant du parti communiste, exécuté en 1949 après un procès stalinien. M. Rakosi reconnaît publiquement que le procès était truqué
6 avr., Pologne : E. Ochab reconnaît les erreurs commises dans le passé. W. Gomułka, ancien Premier secrétaire du POUP (limogé en 1948 et emprisonné depuis 1951) est partiellement réhabilité et libéré
17 avr. : dissolution du Kominform (Bureau d'information des partis communistes et ouvriers).
27 avr., Pologne : amnistie partielle pour les prisonniers politiques. Elle touche environ 40.000 prisonniers
18 mai, Hongrie : dernière apparition publique de M. Rákosi, au cours de laquelle il reconnaît sa responsabilité publique dans la "violation de la légalité socialiste"
mai, Hongrie : débats du Cercle Petöfi pour l'application des décisions du 20e congrès du PCUS
5 juin : publication du rapport secret de N. Khrouchtchev par le Département d'Etat américain.
27 juin, Hongrie : un débat du Cercle Petöfi sur la presse et l'information rassemble plusieurs milliers de personnes
28 juin, Pologne : une révolte ouvrière éclate à Poznan, les manifestants protestent contre la politique salariale du gouvernement, réclament des élections libres et le départ des troupes soviétiques. Répression par les forces de sécurité (plusieurs dizaines de morts, des centaines de blessés, des centaines d'arrestations)
30 juin, URSS : résolution du Comité central du PCUS sur "l'élimination du culte de la personnalité et de ses conséquences", très en retrait par rapport au 20e congrès et conservatrice. Publication du testament de Lénine
30 juin, Hongrie : l'écrivain Tibor Déry est exclu du POH
18 juill., Hongrie : M. Rákosi est contraint à démissionner de son poste de Secrétaire général du parti et remplacé par Ernõ Gerõ, J. Kádár devient Secrétaire adjoint. A. Hegedüs reste président du Conseil
18-27 juill., Pologne : 7e plenum du CC du POUP : les "natoliniens" (conservateurs) sont mis en minorité, décisions en faveur de certaines réformes, W. Gomułka est réintégré dans le parti, mais aucun changement n'a lieu dans le groupe dirigeant. Les maréchaux soviétiques Boulganine et Joukov arrivent à Varsovie pendant le plenum
17 sept., Hongrie : l'Assemblée générale de l'Union des écrivains proclame son soutien à I. Nagy
27 sept., Pologne : début des procès de Poznan. Les sentences prononcées iront de 1 an et demi à 6 ans d'emprisonnement
27-30 sept. : convoqué en Crimée, E. Gerö y rencontre N. Khrouchtchev, N. Boulganine et Tito, dirigeant de la Yougoslavie
6 oct., Hongrie : les funérailles nationales de L. Rajk rassemblent 100.000 personnes à Budapest, manifestation silencieuse contre le régime
14 oct., Hongrie : I. Nagy est réintégré au sein du parti communiste
18 oct., Hongrie : manifestations d'étudiants en province
18 oct., Pologne : mouvements de troupes
19 oct., Pologne : début de l'Octobre polonais.
8e plenum du POUP. Réintégration de W. Gomułka et d'autres dirigeants victimes de la répression stalinienne au sein de la direction du parti. Arrivée surprise à Varsovie d'une délégation soviétique constituée de N. Khrouchtchev, V. Molotov, A. Mikoyan et du maréchal Koniev. Ceux-ci se livrent à des manoeuvres d'intimidation pour empêcher l'élection d'un nouveau Bureau politique et celle de W. Gomułka à la tête du parti et du pays. Des divisions soviétiques stationnées dans le pays font mouvement vers Varsovie
20 oct., Pologne : au cours de la nuit du 19 au 20, dirigeants soviétiques et polonais s'affrontent. Les Polonais réussissent à convaincre leurs interlocuteurs que leur pays, tout en suivant à l'avenir une politique plus libérale et plus nationale, restera fidèle à l'alliance soviétique. Manifestations dans tout le pays. Mouvements de troupes soviétiques. Les dirigeants soviétiques acceptent la nouvelle direction polonaise et repartent en URSS
20 oct., Hongrie : les écrivains demandent la convocation d'un congrès extraordinaire du parti
21 oct., Pologne : élection de la nouvelle direction du POUP : W. Gomułka devient Premier secrétaire, le maréchal Rokossowski est écarté
22 oct., Pologne : intense agitation dans tout le pays, nombreux incidents, assemblées ouvrières
22 oct., Hongrie : assemblée d'étudiants venant de toute la Hongrie à l'Université technique de Budapest ; adoption des "seize points", ensemble de revendications qui seront reprises au cours des manifestations des jours suivants. Les étudiants décident pour le lendemain une manifestation de solidarité avec la Pologne et des délégations dans les usines
23 oct., Pologne : manifestations de soutien à W. Gomułka à Varsovie. Meetings houleux en province. Révision des actes d'accusation dans le procès de Poznan
23 oct. : début de l'insurrection en Hongrie
La manifestation des étudiants, d'abord interdite, est finalement autorisée et se répand dans toute la ville. Manifestation devant le Parlement. Des hommes de l'AVH (police politique) tirent sur les manifestants. Premiers combats armés. Le Comité central du POH siège toute la nuit et, au matin du 24, désigne I. Nagy comme Président du Conseil des ministres. E. Gerö demeure Premier secrétaire du parti. Il demande l'intervention des troupes soviétiques. Discours de I. Nagy au balcon du Parlement
24 oct., Hongrie : batailles de rue à Budapest et en province. La loi martiale est proclamée. Les rangs des insurgés grandissent d'heure en heure. Souslov et Mikoyan arrivent à l'improviste à Budapest
24 oct., Hongrie : première intervention des troupes soviétiques à Budapest.
Dans les jours suivants, condamnations de l'intervention en Occident
24 oct., Pologne : premier discours public de W. Gomułka à Varsovie devant 350.000 personnes. Manifestations et meetings continuent. Epuration des responsables du parti en province. Des élections sont décidées pour le 30 janv. 1957
25 oct., Hongrie : fusillade place du Parlement. E. Gerö est remplacé au poste de Premier secrétaire par János Kádár. Création de conseils ouvriers dans les usines, à Budapest et en province, appels à la grève générale. A la radio, I. Nagy et J. Kádár promettent des réformes mais demandent aux insurgés de déposer les armes
26 oct., Hongrie : la radio gouvernementale tombe aux mains des insurgés. Le colonel Maléter et son unité passent du côté des insurgés. En province, des comités révolutionnaires prennent le pouvoir et désarment la police politique
27 oct., Hongrie : formation d'un "gouvernement national", premier gouvernement Nagy. Conseils ouvriers dans tout Budapest, poursuite de l'insurrection
28 oct., Pologne : le cardinal Wyszynski, primat de Pologne emprisonné en septembre 1953, est libéré
28 oct., Hongrie : annonce d'un cessez-le-feu ; début des négociations entre I. Nagy et les représentants des insurgés ; promesse de légalisation des organisations révolutionnaires et de négociation avec l'URSS sur un retrait de ses troupes. Ce progamme représente un tournant fondamental dans la politique du parti
28 oct., URSS : les dirigeants soviétiques décident de renforcer les troupes stationnées dans le pays
29 oct., Hongrie : annonce par la radio hongroise du prochain retrait des troupes soviétiques de Budapest.
Création de comités révolutionnaires et de conseils ouvriers à travers tout le pays
30 oct., URSS : déclaration du gouvernement soviétique proclamant son intention de redéfinir les relations avec les démocraties populaires sur la base d'une pleine égalité qu'il reconnaît ne pas avoir toujours respectée, de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de ses alliés, y compris la Hongrie.
Les troupes soviétiques commencent leur retrait de Budapest. Les perspectives de règlement de la crise sont à leur point le plus élevé
30 oct., Hongrie : I. Nagy annonce la fin du système du parti unique, la constitution d'un gouvernement de coalition (son deuxième gouvernement), la préparation d'élections libres. Reconstitution des anciens partis. Libération du cardinal Mindszenty, primat de Hongrie, arrêté en 1948.
L'élection de comités révolutionnaires se poursuit à travers le pays, ainsi que l'organisation de gardes nationales
30 oct., Pologne : manifestations de soutien à la Hongrie
31 oct., Hongrie : le retrait des forces soviétiques de Budapest est total.
Annonce de la dissolution du Parti communiste et de la création d'un nouveau parti, le Parti socialiste ouvrier hongrois (PSOH).
Création de la Commission de défense nationale révolutionnaire et de la Confédération nationale des Syndicats libres
31 oct., URSS : revirement du gouvernement soviétique. En raison de la faiblesse du parti hongrois et pour des raisons d'ordre international, il faut rétablir l'ordre dans le pays, écarter I. Nagy et former un gouvernement provisoire. L'incertitude concernant le chef d'un tel gouvernement semble expliquer que les préparatifs militaires aient été repoussés de quatre jours
1 nov ., Hongrie : au matin, de nouvelles troupes soviétiques entrent dans le pays et encerclent Budapest. L'ambassadeur soviétique, I. Andropov, s'avère incapable d'expliquer ce changement. Le gouvernement Nagy proclame alors la neutralité du pays et sa sortie du Pacte de Varsovie. Il se tourne vers les Nations unies et demande l'aide des grandes puissances.
1 nov ., Brest, frontière polono-soviétique : Khrouchtchev informe W. Gomułka de l'imminence d'une intervention en Hongrie
2 nov., Hongrie : les conseils révolutionnaires et ouvriers décident la reprise du travail pour le 5 nov.
Les nouvelles troupes soviétiques continuent d'avancer dans le pays
2 nov ., URSS : J. Kádár et F. Münnich, qui ont disparu de Budapest depuis quelques jours, arrivent à Moscou, convoqués pour des consultations secrètes sur la constitution d'un gouvernement provisoire
3 nov., Hongrie : dans une conférence de presse, le cardinal Mindszenty demande l'aide politique et économique des nations occidentales.
Remaniement ministériel excluant tous les anciens rakosistes. Troisième gouvernement Nagy, composé de représentants des partis politiques reconstitués.
Poursuite des mouvements de troupes soviétiques. Début de négociations entre militaires hongrois et soviétiques : à l'issue de la réunion, les délégués hongrois, dont le général Pál Maléter, sont arrêtés par la police politique soviétique
4 nov. : seconde intervention soviétique à Budapest, les troupes attaquent à l'aube.
I. Nagy lance un appel au monde. Réapparition de J. Kádár, qui annonce avoir pris la tête, en remplacement du gouvernement Nagy, d'un "gouvernement ouvrier et paysan" soutenu par l'URSS. I. Nagy se réfugie à l'ambassade de Yougoslavie. Les combats reprennent dans tout le pays.
Au cours des jours qui suivent condamnations de l'intervention en Occident, condamnation par l'Assemblée générale de l'ONU lors de son Assemblée lors de sa session extraordinaire d'urgence
5-12 nov., Hongrie : poursuite des combats. Des milliers de réfugiés quittent le pays
14 nov., Hongrie : fin des combats, poursuite de la grève générale.
Constitution du Conseil ouvrier central du Grand-Budapest, qui maintient ses revendications et affirme sa fidélité au gouvernement Nagy
14 nov., Hongrie : arrestations, début des déportations vers l'URSS
23 nov., Hongrie : la radio annonce qu'I. Nagy et ses compagnons ont quitté l'ambassade yougoslave et se sont réfugiés en Roumanie. Ils ont de fait été enlevés par la police politique soviétique
Novembre, Pologne : série de réformes politiques et économiques initiées par W. Gomułka : limitation des pouvoirs de la police, libération de nombreux prisonniers, attributions plus étendues de la Diète (parlement), censure moins stricte, retour partiel à l'exploitation privée dans l'agriculture
15-18 nov. : visite à Moscou d'une délégation de dirigeants polonais menée par W. Gomułka : une aide économique est accordée à la Pologne contre un maintien des troupes soviétiques dans le pays
19 nov., Pologne : le maréchal Rokossowski repart en URSS
22 nov., Hongrie : I. Nagy et ses compagnons quittent l'ambassade de Yougoslavie, assurés d'être libres par le gouvernement Kádár. Ils sont en fait conduits à l'état-major soviétique et emmenés en Roumanie
25 nov., Hongrie : J. Kádár affirme qu'aucune poursuite ne sera engagée contre I. Nagy
9 déc., Hongrie : le Conseil central lance une grève générale contre les répressions. Le gouvernement décide sa dissolution
10 déc., Pologne : manifestations antisoviétiques et de soutien aux insurgés hongrois
11-12 déc., Hongrie : poursuite de la grève générale
12 déc. : l'Assemblée générale de l'ONU condamne l'intervention soviétique
17 déc., Hongrie : premières condamnations à mort
1957
20 janv., Pologne : élections législatives prenant l'allure d'un véritable plébiscite en faveur de Gomułka
23 janv., Pologne : W. Gomułka invite les travailleurs hongrois à soutenir le gouvernement Kádár
1958
17 juin, Hongrie : annonce officielle de l'exécution d'I. Nagy et de ses proches collaborateurs, accusés de haute trahison