Chronologie

Article
novembre 2006

1953

  • 5 mars : mort de Staline
  • 6 mars : réorganisation des pouvoirs en URSS. G. Malenkov devient Président du Conseil des ministres et Secrétaire du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) ; troïka Malenkov-Beria-Molotov
  • 14 mars : G. Malenkov est sommé de choisir entre ses fonctions au gouvernement et au parti : N. Khrouchtchev devient Secrétaire du Comité central.
    Premières dénonciations des abus de la période stalinienne
  • 27 mars, URSS : amnistie pour les délits administratifs et économiques mineurs
  • 4 avr., URSS : réhabilitation et libération des médecins accusés de complot contre Staline en janv. 1953, dans le cadre d'une grande campagne antisémite ("Affaire des blouses blanches")
  • 13-16 juin : convocation à Moscou d'une délégation de dirigeants hongrois. La direction soviétique impose le remplacement au pouvoir, en Hongrie, du stalinien Mátyás Rákosi par Imre Nagy. Elle impose également une nouvelle ligne politique
  • 17 juin : insurrection populaire à Berlin-Est, réprimée avec l'aide des forces soviétiques.
  • 3-4 juill., Hongrie : M. Rákosi est remplacé au poste de Président du Conseil des ministres par I. Nagy, mais conserve le poste de 1er secrétaire du Comité central (CC) du Parti des ouvriers hongrois (POH, communiste). I. Nagy prononce un discours d'investiture très réformiste (le "nouveau cours")
  • 10 juil., URSS : arrestation de L. Beria, chef suprême de la police politique à partir de 1938 (son exécution sera annoncée officiellement en décembre seulement)
  • 21 juill., Hongrie : l'ÁVH (Államvédelmi Hatóság, police politique) est réintégrée par le gouvernement Nagy dans les structures du Ministère de l'Intérieur
  • 25 juil., Hongrie : amnistie partielle, abolition des camps d'internement et libération d'une partie des prisonniers politiques
  • Septembre, URSS : début de la réhabilitation des victimes de la terreur stalinienne
  • 13 sept., URSS : N. Khrouchtchev est élu Premier secrétaire du parti communiste
  • 29 oct., Pologne : Bolesław Bierut, président du Conseil des ministres, annonce l'adoption partielle du "nouveau cours" polonais
  • 1953-1956, URSS : premières réformes khrouchtchéviennes à l'intérieur, dégel en politique extérieure

1954

  • 23 janv., Hongrie : dans un discours au parlement, I. Nagy préconise le relèvement du niveau de vie et le développement des relations économiques avec les pays capitalistes
  • 13 mars, Hongrie : condamnation à la prison à vie de Gábor Péter, ancien chef de l'ÁVH pendant la période stalinienne, pour "violation de la légalité socialiste"
  • 10-17 mars, Pologne : 2e congrès du Parti ouvrier unifié polonais (POUP, communiste). Séparation des pouvoirs : B. Bierut perd le poste de Président du Conseil des ministres au profit de Józef Cyrankiewicz, mais conserve celui de Secrétaire général du Comité central du parti
  • Printemps, URSS : publication du "Dégel" d'Ilia Ehrenbourg, roman culte de la période de déstalinisation
  • 24-30 mai, Hongrie : tenue du 3e congrès du POH, dans l'incertitude politique ; création par le gouvernement Nagy d'un nouveau Front patriotique, destiné à constituer un soutien populaire pour le nouveau cours post-stalinien
  • Juillet, Hongrie : réhabilitation et libération de János Kádár, arrêté en 1951 sur accusation de titisme
  • Novembre, Pologne : divergences au sein de la direction du POUP sur l'ampleur à donner à la libéralisation
  • Novembre-décembre, Hongrie : condamnation par le groupe Rákosi, au sein de la direction du parti communiste, du nouveau cours d'I. Nagy et du mouvement réformiste parmi les écrivains et les journalistes ; épuration dans la presse
  • 10 déc., Pologne : dissolution du ministère de la Sécurité publique, chargé de la répression politique
  • 15-20 déc., URSS : 2e Congrès des écrivains : relative détente dans le contrôle exercé sur la littérature ; début des réhabilitations d'écrivains

1955

  • 21-24 janv., Pologne : 3e plenum du CC du POUP approuvant la démocratisation
  • 25 janv., URSS : lors d'une réunion du plenum du CC du PCUS, condamnation de la politique de G. Malenkov. Celui-ci reconnaît ses erreurs de gestion, démissionne du poste de président du Conseil des ministres le 8 fév. et est remplacé par N. Boulganine
  • 25 janv. : discussions entre les dirigeants des partis hongrois et soviétique, au cours desquelles la politique d'I. Nagy est fortement critiquée. Tournant politique en faveur de Rákosi, I. Nagy est de plus en plus isolé
  • Mars, Pologne : début du "dégel" dans les milieux littéraires
  • 25 mars, Hongrie : création du Cercle Petöfi par des dirigeants de l' Union de la jeunesse ouvrière (Disz, communiste). Le cercle devient un centre de discussion entre jeunes intellectuels et avec la population sur les bouleversements introduits par le 20e congrès du PCUS
  • 18 avr., Hongrie : Andras Hegedüs remplace à la présidence du Conseil I. Nagy, dont la ligne politique est présentée comme droitière, anti-parti et opportuniste. I. Nagy est exclu de la direction du parti
  • 14 mai : création du Pacte de Varsovie
  • 26 mai-2 juin : normalisation des relations entre l'URSS et la Yougoslavie
  • 8-11 juin, Pologne : congrès des écrivains, critiques ouvertes contre la censure
  • 21 août, Pologne : publication dans Nowa kultura du "Poème pour adultes" de Adam Wazyk, critique violente du régime communistePlusieurs articles critiques paraîtront au cours de l'année 1955 dans des revues polonaises
  • Septembre, Pologne : réorganisation par E. Lasota de Po Prostu, revue de la jeunesse
  • 18 oct., Hongrie : mémorandum adressé à la direction du parti par 58 écrivains et artistes communistes protestant contre les mesures arbitraires qui ont frappé la vie littéraire et artistique dans le pays
  • Automne-hiver, Hongrie : effervescence oppositionnelle dans les milieux intellectuels
  • 3 déc., Hongrie : I. Nagy est exclu du parti communiste. Epuration de ses partisans dans les milieux littéraires
  • 24 déc., Hongrie : représailles contre les signataires du Mémorandum des écrivains

1956

  • 14-25 fév., URSS : 20e Congrès du PCUS
    Rapport d'activité de N. Khrouchtchev : retour au léninisme et à la direction collective du parti ; reconnaissance de la pluralité des voies au socialisme ; poursuite de la détente, coexistence pacifique en politique étrangère
    - nuit du 24 au 25 fév. : lecture par N. Khrouchtchev d'un rapport secret "Sur le culte de la personnalité et ses conséquences" devant les seuls délégués soviétiques : révélation des crimes de Staline et dénonciation du culte de la personnalité et des violations de la légalité socialiste. Le "Testament de Lénine", éclairant l'opposition entre Lénine et Staline, est porté à la connaissance des délégués
  • URSS : A la suite du congrès, multiplication des réhabilitations et libérations de prisonniers politiques (l'année 1956 verra le retour d'un million de prisonniers du goulag, ainsi que celui des koulaks et peuples punis)
  • Février, Pologne : réhabilitation du Parti communiste polonais, dissous en 1938 par le Komintern, et dont les dirigeants avaient été réprimés
  • 21 fév., Hongrie : réhabilitation de Bela Kun, un des dirigeants du Komintern et de la République des conseils de Hongrie en 1920
  • 12 mars, Pologne : mort de B. Bierut, Edward Ochab lui succède à la tête du POUP
  • 17 mars, Hongrie : premier débat public du Cercle Petöfi
  • 27 mars, Hongrie : réhabilitation de László Rajk, ancien dirigeant du parti communiste, exécuté en 1949 après un procès stalinien. M. Rakosi reconnaît publiquement que le procès était truqué
  • 6 avr., Pologne : E. Ochab reconnaît les erreurs commises dans le passé. W. Gomułka, ancien Premier secrétaire du POUP (limogé en 1948 et emprisonné depuis 1951) est partiellement réhabilité et libéré
  • 17 avr. : dissolution du Kominform (Bureau d'information des partis communistes et ouvriers).
  • 27 avr., Pologne : amnistie partielle pour les prisonniers politiques. Elle touche environ 40.000 prisonniers
  • 18 mai, Hongrie : dernière apparition publique de M. Rákosi, au cours de laquelle il reconnaît sa responsabilité publique dans la "violation de la légalité socialiste"
  • mai, Hongrie : débats du Cercle Petöfi pour l'application des décisions du 20e congrès du PCUS
  • 5 juin : publication du rapport secret de N. Khrouchtchev par le Département d'Etat américain.
  • 27 juin, Hongrie : un débat du Cercle Petöfi sur la presse et l'information rassemble plusieurs milliers de personnes
  • 28 juin, Pologne : une révolte ouvrière éclate à Poznan, les manifestants protestent contre la politique salariale du gouvernement, réclament des élections libres et le départ des troupes soviétiques. Répression par les forces de sécurité (plusieurs dizaines de morts, des centaines de blessés, des centaines d'arrestations)
  • 30 juin, URSS : résolution du Comité central du PCUS sur "l'élimination du culte de la personnalité et de ses conséquences", très en retrait par rapport au 20e congrès et conservatrice. Publication du testament de Lénine
  • 30 juin, Hongrie : l'écrivain Tibor Déry est exclu du POH
  • 18 juill., Hongrie : M. Rákosi est contraint à démissionner de son poste de Secrétaire général du parti et remplacé par Ernõ Gerõ, J. Kádár devient Secrétaire adjoint. A. Hegedüs reste président du Conseil
  • 18-27 juill., Pologne : 7e plenum du CC du POUP : les "natoliniens" (conservateurs) sont mis en minorité, décisions en faveur de certaines réformes, W. Gomułka est réintégré dans le parti, mais aucun changement n'a lieu dans le groupe dirigeant. Les maréchaux soviétiques Boulganine et Joukov arrivent à Varsovie pendant le plenum
  • 17 sept., Hongrie : l'Assemblée générale de l'Union des écrivains proclame son soutien à I. Nagy
  • 27 sept., Pologne : début des procès de Poznan. Les sentences prononcées iront de 1 an et demi à 6 ans d'emprisonnement
  • 27-30 sept. : convoqué en Crimée, E. Gerö y rencontre N. Khrouchtchev, N. Boulganine et Tito, dirigeant de la Yougoslavie
  • 6 oct., Hongrie : les funérailles nationales de L. Rajk rassemblent 100.000 personnes à Budapest, manifestation silencieuse contre le régime
  • 14 oct., Hongrie : I. Nagy est réintégré au sein du parti communiste
  • 18 oct., Hongrie : manifestations d'étudiants en province
  • 18 oct., Pologne : mouvements de troupes
  • 19 oct., Pologne : début de l'Octobre polonais.
    8e plenum du POUP. Réintégration de W. Gomułka et d'autres dirigeants victimes de la répression stalinienne au sein de la direction du parti. Arrivée surprise à Varsovie d'une délégation soviétique constituée de N. Khrouchtchev, V. Molotov, A. Mikoyan et du maréchal Koniev. Ceux-ci se livrent à des manoeuvres d'intimidation pour empêcher l'élection d'un nouveau Bureau politique et celle de W. Gomułka à la tête du parti et du pays. Des divisions soviétiques stationnées dans le pays font mouvement vers Varsovie
  • 20 oct., Pologne : au cours de la nuit du 19 au 20, dirigeants soviétiques et polonais s'affrontent. Les Polonais réussissent à convaincre leurs interlocuteurs que leur pays, tout en suivant à l'avenir une politique plus libérale et plus nationale, restera fidèle à l'alliance soviétique. Manifestations dans tout le pays. Mouvements de troupes soviétiques. Les dirigeants soviétiques acceptent la nouvelle direction polonaise et repartent en URSS
  • 20 oct., Hongrie : les écrivains demandent la convocation d'un congrès extraordinaire du parti
  • 21 oct., Pologne : élection de la nouvelle direction du POUP : W. Gomułka devient Premier secrétaire, le maréchal Rokossowski est écarté
  • 22 oct., Pologne : intense agitation dans tout le pays, nombreux incidents, assemblées ouvrières
  • 22 oct., Hongrie : assemblée d'étudiants venant de toute la Hongrie à l'Université technique de Budapest ; adoption des "seize points", ensemble de revendications qui seront reprises au cours des manifestations des jours suivants. Les étudiants décident pour le lendemain une manifestation de solidarité avec la Pologne et des délégations dans les usines
  • 23 oct., Pologne : manifestations de soutien à W. Gomułka à Varsovie. Meetings houleux en province. Révision des actes d'accusation dans le procès de Poznan
  • 23 oct. : début de l'insurrection en Hongrie
    La manifestation des étudiants, d'abord interdite, est finalement autorisée et se répand dans toute la ville. Manifestation devant le Parlement. Des hommes de l'AVH (police politique) tirent sur les manifestants. Premiers combats armés. Le Comité central du POH siège toute la nuit et, au matin du 24, désigne I. Nagy comme Président du Conseil des ministres. E. Gerö demeure Premier secrétaire du parti. Il demande l'intervention des troupes soviétiques. Discours de I. Nagy au balcon du Parlement
  • 24 oct., Hongrie : batailles de rue à Budapest et en province. La loi martiale est proclamée. Les rangs des insurgés grandissent d'heure en heure. Souslov et Mikoyan arrivent à l'improviste à Budapest
  • 24 oct., Hongrie : première intervention des troupes soviétiques à Budapest.
    Dans les jours suivants, condamnations de l'intervention en Occident
  • 24 oct., Pologne : premier discours public de W. Gomułka à Varsovie devant 350.000 personnes. Manifestations et meetings continuent. Epuration des responsables du parti en province. Des élections sont décidées pour le 30 janv. 1957
  • 25 oct., Hongrie : fusillade place du Parlement. E. Gerö est remplacé au poste de Premier secrétaire par János Kádár. Création de conseils ouvriers dans les usines, à Budapest et en province, appels à la grève générale. A la radio, I. Nagy et J. Kádár promettent des réformes mais demandent aux insurgés de déposer les armes
  • 26 oct., Hongrie : la radio gouvernementale tombe aux mains des insurgés. Le colonel Maléter et son unité passent du côté des insurgés. En province, des comités révolutionnaires prennent le pouvoir et désarment la police politique
  • 27 oct., Hongrie : formation d'un "gouvernement national", premier gouvernement Nagy. Conseils ouvriers dans tout Budapest, poursuite de l'insurrection
  • 28 oct., Pologne : le cardinal Wyszynski, primat de Pologne emprisonné en septembre 1953, est libéré
  • 28 oct., Hongrie : annonce d'un cessez-le-feu ; début des négociations entre I. Nagy et les représentants des insurgés ; promesse de légalisation des organisations révolutionnaires et de négociation avec l'URSS sur un retrait de ses troupes. Ce progamme représente un tournant fondamental dans la politique du parti
  • 28 oct., URSS : les dirigeants soviétiques décident de renforcer les troupes stationnées dans le pays
  • 29 oct., Hongrie : annonce par la radio hongroise du prochain retrait des troupes soviétiques de Budapest.
    Création de comités révolutionnaires et de conseils ouvriers à travers tout le pays
  • 30 oct., URSS : déclaration du gouvernement soviétique proclamant son intention de redéfinir les relations avec les démocraties populaires sur la base d'une pleine égalité qu'il reconnaît ne pas avoir toujours respectée, de respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de ses alliés, y compris la Hongrie.
    Les troupes soviétiques commencent leur retrait de Budapest. Les perspectives de règlement de la crise sont à leur point le plus élevé
  • 30 oct., Hongrie : I. Nagy annonce la fin du système du parti unique, la constitution d'un gouvernement de coalition (son deuxième gouvernement), la préparation d'élections libres. Reconstitution des anciens partis. Libération du cardinal Mindszenty, primat de Hongrie, arrêté en 1948.
    L'élection de comités révolutionnaires se poursuit à travers le pays, ainsi que l'organisation de gardes nationales
  • 30 oct., Pologne : manifestations de soutien à la Hongrie
  • 31 oct., Hongrie : le retrait des forces soviétiques de Budapest est total.
    Annonce de la dissolution du Parti communiste et de la création d'un nouveau parti, le Parti socialiste ouvrier hongrois (PSOH).
    Création de la Commission de défense nationale révolutionnaire et de la Confédération nationale des Syndicats libres
  • 31 oct., URSS : revirement du gouvernement soviétique. En raison de la faiblesse du parti hongrois et pour des raisons d'ordre international, il faut rétablir l'ordre dans le pays, écarter I. Nagy et former un gouvernement provisoire. L'incertitude concernant le chef d'un tel gouvernement semble expliquer que les préparatifs militaires aient été repoussés de quatre jours
  • 1 nov ., Hongrie : au matin, de nouvelles troupes soviétiques entrent dans le pays et encerclent Budapest. L'ambassadeur soviétique, I. Andropov, s'avère incapable d'expliquer ce changement. Le gouvernement Nagy proclame alors la neutralité du pays et sa sortie du Pacte de Varsovie. Il se tourne vers les Nations unies et demande l'aide des grandes puissances.
    1 nov ., Brest, frontière polono-soviétique : Khrouchtchev informe W. Gomułka de l'imminence d'une intervention en Hongrie
  • 2 nov., Hongrie : les conseils révolutionnaires et ouvriers décident la reprise du travail pour le 5 nov.
    Les nouvelles troupes soviétiques continuent d'avancer dans le pays
  • 2 nov ., URSS : J. Kádár et F. Münnich, qui ont disparu de Budapest depuis quelques jours, arrivent à Moscou, convoqués pour des consultations secrètes sur la constitution d'un gouvernement provisoire
  • 3 nov., Hongrie : dans une conférence de presse, le cardinal Mindszenty demande l'aide politique et économique des nations occidentales.
    Remaniement ministériel excluant tous les anciens rakosistes. Troisième gouvernement Nagy, composé de représentants des partis politiques reconstitués.
    Poursuite des mouvements de troupes soviétiques. Début de négociations entre militaires hongrois et soviétiques : à l'issue de la réunion, les délégués hongrois, dont le général Pál Maléter, sont arrêtés par la police politique soviétique
  • 4 nov. : seconde intervention soviétique à Budapest, les troupes attaquent à l'aube.
    I. Nagy lance un appel au monde. Réapparition de J. Kádár, qui annonce avoir pris la tête, en remplacement du gouvernement Nagy, d'un "gouvernement ouvrier et paysan" soutenu par l'URSS. I. Nagy se réfugie à l'ambassade de Yougoslavie. Les combats reprennent dans tout le pays.
    Au cours des jours qui suivent condamnations de l'intervention en Occident, condamnation par l'Assemblée générale de l'ONU lors de son Assemblée lors de sa session extraordinaire d'urgence
  • 5-12 nov., Hongrie : poursuite des combats. Des milliers de réfugiés quittent le pays
  • 14 nov., Hongrie : fin des combats, poursuite de la grève générale.
    Constitution du Conseil ouvrier central du Grand-Budapest, qui maintient ses revendications et affirme sa fidélité au gouvernement Nagy
  • 14 nov., Hongrie : arrestations, début des déportations vers l'URSS
  • 23 nov., Hongrie : la radio annonce qu'I. Nagy et ses compagnons ont quitté l'ambassade yougoslave et se sont réfugiés en Roumanie. Ils ont de fait été enlevés par la police politique soviétique
  • Novembre, Pologne : série de réformes politiques et économiques initiées par W. Gomułka : limitation des pouvoirs de la police, libération de nombreux prisonniers, attributions plus étendues de la Diète (parlement), censure moins stricte, retour partiel à l'exploitation privée dans l'agriculture
  • 15-18 nov. : visite à Moscou d'une délégation de dirigeants polonais menée par W. Gomułka : une aide économique est accordée à la Pologne contre un maintien des troupes soviétiques dans le pays
  • 19 nov., Pologne : le maréchal Rokossowski repart en URSS
  • 22 nov., Hongrie : I. Nagy et ses compagnons quittent l'ambassade de Yougoslavie, assurés d'être libres par le gouvernement Kádár. Ils sont en fait conduits à l'état-major soviétique et emmenés en Roumanie
  • 25 nov., Hongrie : J. Kádár affirme qu'aucune poursuite ne sera engagée contre I. Nagy
  • 9 déc., Hongrie : le Conseil central lance une grève générale contre les répressions. Le gouvernement décide sa dissolution
  • 10 déc., Pologne : manifestations antisoviétiques et de soutien aux insurgés hongrois
  • 11-12 déc., Hongrie : poursuite de la grève générale
  • 12 déc. : l'Assemblée générale de l'ONU condamne l'intervention soviétique
  • 17 déc., Hongrie : premières condamnations à mort

1957

  • 20 janv., Pologne : élections législatives prenant l'allure d'un véritable plébiscite en faveur de Gomułka
  • 23 janv., Pologne : W. Gomułka invite les travailleurs hongrois à soutenir le gouvernement Kádár

1958

  • 17 juin, Hongrie : annonce officielle de l'exécution d'I. Nagy et de ses proches collaborateurs, accusés de haute trahison