Expérimenter la sobriété énergétique en milieu urbain
Comment des communautés d’acteurs urbains s’appuient sur l’énergie pour promouvoir une transformation sociale et politique ? Une comparaison entre Paris, Barcelone et Milan
Par Marta Tramezzani
Doctorante en science politique au Centre d'Etudes Européennes (CEE) de Sciences Po
En 2019, l’Union Européenne adopte le paquet législatif « Une énergie propre pour tous les Européens », au sein duquel les directives « Énergies renouvelables » et « Marché de l’électricité » introduisent respectivement la notion de « communauté d’énergie renouvelable » et « communauté d’énergie citoyenne ». Ces communautés sont des groupements d’individus, PME et collectivités, réunis dans une même personne morale organisatrice, à but non-lucratif, qui peut produire, vendre, partager de l’énergie et offrir des services énergétiques. Il est attendu des États membres qu’ils transposent ces directives et adoptent un cadre réglementaire pour soutenir le développement de ces communautés. Or, sans avoir eu à attendre l’intervention des Etats, les villes ont été confrontées à l’émergence de ces nouveaux acteurs de l’énergie.
Le rôle des villes dans la transition éco-sociale
Le rôle des villes dans la transition éco-sociale est largement appréhendé au sein de la littérature scientifique (Rutherford et al., 2014 ; Halpern, 2021 ; Bulkeley, 2010, entre autres). Alors que l’évocation du « climat » renvoie à des enjeux globaux, aborder la question des communautés énergétiques par les « ressources » remet au centre le rôle de la ville (Lorrain et al., 2018), et pose la question de notre capacité à atteindre une sobriété énergétique en milieu urbain.
La matérialité des énergies renouvelables (variabilité de la ressource, décentralisation des installations) remet en question l’idéal d’abondance incarnée par les grands réseaux de distribution d’énergie (Lopez et al., 2021), et ouvre de nouvelles possibilités socio-techniques pour transformer le système énergétique en un modèle décentralisé, dans lequel la demande s’adapte à l’offre d’énergie disponible (voir encadré ci-dessous pour un bref historique). À Paris, Barcelone et Milan, des communautés d’énergie se mobilisent pour relocaliser la production et la consommation d’énergie, en remettant en question l’organisation technique, mais aussi sociale et politique, de la ville, celle-ci s’étant traditionnellement développée autour des grands réseaux techniques1 (énergie, eau, transports, déchets) (Lorrain et al., 2018). Sont-elles pour autant des acteurs œuvrant en faveur de la sobriété énergétique ? La notion de sobriété énergétique peut être définie comme « la négociation collective des besoins énergétiques dans un monde aux ressources limitées » (Villalba et Semal, 2018). Cette notion, mise en dialogue avec l’oeuvre d’Ivan Illich et de Cornelius Castoriadis, et confrontée à nos propres observations de terrain, nous invite à mettre en avant trois composantes :
-
La première est écologique et se manifeste par une prise en compte du caractère limité des ressources énergétiques ;
-
La deuxième est démocratique et prend la forme d’une négociation collective pour définir les besoins énergétiques ;
-
La troisième est la justice sociale et s’appuie sur un partage équitable de la ressource énergétique mais aussi des efforts de sobriété.
Analyser la manière dont ces trois dimensions coexistent (ou non) au sein des différentes communautés d’énergie urbaines nous permet d’identifier différentes approches de la sobriété. Ainsi, dans ces trois villes - Barcelone, Paris, Milan - nous allons voir comment des collectifs, créés par des citoyens organisés sous forme d’associations et/ou de coopératives, s’approprient ces nouvelles configurations techniques pour préfigurer des changements socio-politiques, à partir d’une remise en question de notre relation à l’énergie.
- 1. Les réseaux permettent le déplacement des ressources (c’est le cas d’un réseau électrique) ou des personnes (c’est le cas des chemins de fer) (Lopez, 2019). Comme expliqué par Dominique Lorrain (Lorrain et al., 2018), les villes se sont historiquement développées autour des grands réseaux techniques : « les égouts d’évacuation des eaux pluviales et des eaux usées, les réseaux de transports en commun, les systèmes de distribution de l’électricité et du gaz (Dupuy, 1991 ; Hughes, 1983 ; Mayntz et Hughes, 1988 ; Melosi, 2000 ; Tarr, 1989) », ou encore, le réseau de chaleur urbain.
Encadré : très brève histoire de la décentralisation énergétique aux Etats-Unis et en Europe
Les solutions énergétiques déconnectées du réseau centralisé se sont historiquement développées pour permettre l’habitabilité de territoires éloignés des centres urbains. Toutefois, c’est le choc pétrolier de 1973 qui donne un élan à la diffusion de ces initiatives, dans une logique de remise en question du mythe de l’abondance (Lopez et al., 2021). Quelques décennies plus tard, l’argumentaire du développement durable transpose ces dispositifs à l’échelle urbaine, en les intégrant dans la construction d’éco-quartiers (Lopez, 2014). Au cours des années 2000, la libéralisation du marché de l’énergie en Europe a permis l’émergence des coopératives citoyennes de production et de commercialisation d’énergie. L’Union Européenne décide en 2019 de donner une reconnaissance institutionnelle à ces expériences, à travers deux directives qui encouragent le développement des « communautés d’énergie ». Ces directives, couplées au développement de l’autoconsommation collective, permettent une diffusion à plus grande échelle des expériences de décentralisation énergétique.
Coupler efficacité énergétique et redistribution sociale : le modèle de Milan
Dans la ville de Milan, les communautés d’énergie se développent autour de l’autoconsommation collective. Elles associent une consommation plus efficace de l’énergie avec des efforts de redistribution sociale de l’énergie et des bénéfices issus de son exploitation. Il s’agit principalement d’une opération technique de partage d’électricité entre différents membres (producteurs et consommateurs) réunis sous la même personne morale organisatrice.
Au sein d’un périmètre établi par les lois nationales, les différents membres définissent des quotas de répartition de l’énergie. Cette répartition a pour objectif de maximiser le quota d’énergie consommé sur un même créneau horaire. Pour que l’autoconsommation soit optimale, il est nécessaire d’identifier des consommateurs aux profils complémentaires, par exemple, une école qui consomme principalement pendant la journée, avec des foyers qui consomment majoritairement le soir. En ce sens, la théorie des pratiques sociales (Shove et al., 2014) nous aide à comprendre la manière dont la composante matérielle (les infrastructures, les objets, les dispositifs) oriente l’action et délimite les pratiques possibles (Hausknost et al., 2018). Dans le cas de l’autoconsommation collective, les participants et participantes sont encouragés à adapter leurs usages en ajustant la courbe de consommation à celle de la production, ce qui leur permet de conscientiser leur dépendance à l’énergie et, collectivement, de consommer l’énergie de manière plus efficace.
A l’intérieur du périmètre technique dessiné par l’autoconsommation collective, la Mairie et l’école Polytechnique ciblent des structures énergivores (l’université, les écoles) ainsi que des structures qui offrent des services sociaux pour le territoire (les centres d’hébergements de personnes en précarité, les centres d’accueil des migrants). Le but est de générer des économies d’énergie mais aussi des bénéfices économiques qui puissent être réinvestis dans le renforcement des services territoriaux. Pour cette raison, les communautés s’auto-définissent comme des communautés d’énergie renouvelables et solidaires (CERS).
Cette volonté de distribution des entrées générées par l’autoconsommation à des fins sociales, se retrouve également dans les projets portés par Caritas Ambrosiana, liée au Diocèse de Milan. En se référant à l’Enciclica Laudato Sii, publié en 2015 par le Pape François, Caritas développe son premier projet de communauté d’énergie (qui a vocation à se répliquer) entre deux paroisses et un refettorio qui distribue des repas gratuits aux personnes en situation de précarité.
Dans les communautés d’énergie milanaises, la mise en œuvre d’opérations d’autoconsommation collective tend vers une harmonisation des consommations, qui se fait par un réaménagement des pratiques afin d’optimiser la quantité d’énergie auto-consommée. Ce réaménagement se traduit par la suite en économies d’énergie, sans s’accompagner, cependant, d’une remise en question des besoins : il est demandé aux membres, par exemple, de changer l’horaire d’activation de la machine à laver, sans réduire le nombre des lavages hebdomadaires. Fait état d’exception la communauté d’énergie portée par l’école Pizzigoni, avec une forte vocation de pédagogie énergétique.
Au carrefour de l’écologie et de la démocratie : le cas de Paris
A Paris, les communautés d’énergie, dans leur approche de la transition énergétique, se réfèrent au triptyque porté par l’association Négawatt. L’approche que celle-ci propose consiste à prioriser les besoins énergétiques (sobriété), à réduire la quantité d’énergie nécessaire à un besoin (efficacité) et à favoriser la production d’énergie par des sources renouvelable2s. Enercoop, la principale coopérative citoyenne de commercialisation d’énergie renouvelable en France, accompagne depuis 2020 la création d’une communauté d’énergie dédiée à la sobriété : Les Économes, éplucheur·se·s de watts. L’objectif de l’Association est de porter le message d’une « sobriété heureuse », en promouvant les économies d’énergie à travers leur jeu de société « Pète les plombs ». Différents niveaux d’actions sont proposés dans le jeu, en intervenant sur les trois dimensions constitutives des pratiques sociales d’usage de l’énergie : la composante matérielle (décourager le suréquipement, en réduire l’usage et favoriser la mutualisation), les compétences (valoriser des savoir-faire traditionnels : « ce n’est rien de nouveau, nos grands-parents faisaient déjà ça »), et la dimension symbolique (élaboration d’une vision partagée sur la sobriété, à travers un manifeste).
« Pète les plombs », jeu de table créé par Les Economes. Photo de l’autrice, 2023
Les éco-gestes proposés par Les Économes couplent des suggestions d’actions individuelles (baisser la température d’une dégrée, laver à 30 degrés, mettre des chaussons, utiliser des panneaux réfléchissants) et collectives (mutualiser la perceuse, sensibiliser son entourage) avec une dynamique conviviale. Les rencontres mensuelles des adhérents sont des espaces d’échange et d’apprentissage mutuel sur la gestion de sa propre consommation d’énergie, dans une démarche d’apprentissage entre pairs et de démocratisation des savoirs techniques. Si cette approche se veut inclusive en proposant des éco-gestes adaptés aux capacités financières et caractéristiques d’habitat de chacun, il manque toutefois une prise en compte des inégalités d’accès à l’énergie. La réduction de ces dernières pourrait passer par la mise en place d’actions visant à distribuer de manière plus égalitaire la ressource en énergie mais aussi via des efforts de sobriété pour trouver un équilibre entre sous-consommation et surconsommation.
- 2. Scénarios Négawatt 2017 – 2050, URL : https://www.negawatt.org/Scenario-negaWatt-2017-2050-1278 (consulté le 25/11/2024).
Vers l’autolimitation : l’exemple de Barcelone
Comme à Milan, les communautés d’énergies barcelonaises se développent à partir d’opérations d’autoconsommation collective. Toutefois, l’appropriation socio-politique de cet outil technique est plus marquée : alors qu’à Milan l’autoconsommation débouche sur un réaménagement des pratiques, à Barcelone, elle opère une remise en question des besoins, devenant ainsi un véhicule de transformation sociale et politique.
Les communautés d’énergie barcelonaises s’inscrivent dans des mouvements sociaux urbains plus larges, en fonction de leur proximité idéologique mais aussi de trajectoires militantes. Elles en absorbent aussi les discours et les pratiques. La notion de « souveraineté énergétique », développée par le Réseau pour la souveraineté énergétique (XSE), est particulièrement mise en avant par les membres des communautés d’énergie comme étant l’une des principales raisons de leur engagement. Cette souveraineté est définie comme « le droit des individus, des communautés et des peuples de prendre leurs propres décisions en matière de production, de distribution et de consommation d’énergie, en veillant à ce que ces activités soient adaptées aux circonstances écologiques, sociales, économiques et culturelles et qu’elles n’affectent pas les tiers »3. A côté de la XSE, l’Alliance contre la pauvreté énergétique (APE) a joué un rôle crucial dans la politisation de la question de l’énergie, en dénonçant les abus de l’« oligopole de l’énergie ». Pour s’y opposer, l’APE œuvre pour une reconnaissance institutionnelle du droit universel à l’énergie. L’écho de ses discours se répand au sein des communautés énergétiques, faisant de la lutte contre la pauvreté énergétique un axe central de leur développement. Enfin, la Fédération des associations de voisins de Barcelone (FAVB) voit dans les communautés d’énergie des instruments au service des habitants et des habitantes à l’échelle de leur quartier.
Dans la continuité de ces mouvements sociaux urbains, les communautés d’énergie barcelonaises s’inscrivent dans une approche de « sobriété subversive » (Villalba et Semal, 2018), ou d’« autolimitation » (Latouche, 2020). Ce sont des espaces de réflexion collective autour des questions suivantes : « [de] combien d’énergie nous avons besoin, de quel type, et pour faire quoi » (Extrait d’un entretien). Cette approche de la sobriété s’appuie sur l’intégration simultanée des trois dimensions :
-
La prise en compte des limites écologiques, en encourageant une remise en question des besoins énergétiques. Cela passe par une définition des quotas d’énergie à distribuer à chaque membre, en fonction de ses caractéristiques ;
-
Une dimension démocratique, qui s’exprime dans la mise en place d’assemblées générales pour négocier collectivement ces besoins ;
-
La recherche d’une justice sociale, qui passe par une juste distribution de la ressource (e.g. réserver un quota d’énergie gratuite pour des foyers en précarité énergétique) mais aussi par une répartition des efforts de sobriété (e.g. mettre en place un modèle économique qui pénalise la surconsommation).
Cette approche de la sobriété à Barcelone ouvre la voie à des transformations sociétales plus profondes qu’à Paris et Milan, car elle met au centre une négociation des normes de consommation sur lesquelles s’appuient les pratiques sociales d’usage de l’énergie. Ici, la sobriété énergétique devient un véhicule d’émancipation sociale (permettre à chacun la satisfaction de besoins essentiels en énergie) et politique, lorsqu’un droit de vote est garanti aux personnes en précarité énergétique au sein de l’assemblée générale.
- 3. Xarxa per la sobirania energètica, URL: https://xse.cat/ (consulté le 25/11/2024)
Conclusion
La décentralisation énergétique est souvent associée à une remise en question de l’idéal d’abondance énergétique incarné par les grands réseaux techniques. Or, le changement technique oriente les pratiques mais il ne suffit pas à redessiner la place que prend l’énergie dans notre société. Dans cet article, nous avons essayé de rendre compte des différentes approches de la sobriété dans différentes communautés d’énergie urbaines, en nous intéressant à la manière dont elles font coexister trois enjeux : démocratie, écologie et justice sociale. Dans la ville de Milan, c’est plutôt une approche par l’efficacité énergétique qui est privilégiée, accompagnée par la recherche d’une distribution sociale de l’énergie et de bénéfices économiques générés par sa production. A Paris, le couplage entre actions individuelles et dimension collective, mais aussi entre sobriété et convivialité, est notamment exploré par l’association Les Économes. Contrairement au cas milanais, la recherche d’une « juste » distribution de l’énergie est moins évidente dans le cas parisien. Enfin, les communautés d’énergie barcelonaises tendent à se placer au carrefour des trois enjeux, en faisant de l’autolimitation énergétique un véhicule d’émancipation sociale et politique.
Références bibliographiques
BULKELEY Harriet. « Cities and the Governing of Climate Change », Annual Review of Environment and Resources, 2010, vol.35 no 1. p. 229‑253. Disponible sur https://www.annualreviews.org/content/journals/10.1146/annurev-environ-072809-101747 (Consulté le 16-04-2025).
HALPERN Charlotte. « Le pouvoir des villes », Revue Projet, 2021, vol. 382 no 3. p. 28‑31. Disponible sur : https://doi.org/10.3917/pro.382.0028 (Consulté le 16-04-2025).
ILLICH Ivan. Energy and equity. New York : Harper & Row, 1974, 83 p.
LATOUCHE Serge. Cornelius Castoriadis & l’autonomie radicale. Paris : le Passager clandestin, 2020, 123p. Disponible sur : https://uspc-spo.primo.exlibrisgroup.com/permalink/33USPC_SPO/1d4eftp/alma991006977759205808 (Consulté le 16-04-2025).
LOPEZ Fanny. « L’effondrement des grandes infrastructures : une opportunité ? », Multitudes, 2019, n°77 no 4. p. 70-77. Disponible sur : https://doi.org/10.3917/mult.077.0070 (Consulté le 16-04-2025).
LOPEZ Fanny. Le Rêve d’une déconnexion. De la maison autonome à la cité auto-énergétique. Paris : Editions de la Villette, 2014. 320 p. Disponible sur : https://uspc-spo.primo.exlibrisgroup.com/permalink/33USPC_SPO/1d4eftp/alma991005289309705808 (Consulté le 16-04-2025).
LOPEZ Fanny (entretien avec Noé le Blanc). « Utopies techniques des réseaux énergétiques : pour d’autres imaginaires d’interconnexion », Mouvements, 2021, n° 108 no 4. p. 130‑144. Disponible sur : https://doi.org/10.3917/mouv.108.0130. (Consulté le 16-04-2025).
LORRAIN Dominique, HALPERN Charlotte, et CHEVAUCHÉCatherin (eds.). Villes sobres : nouveaux modèles de gestion des ressources. Paris : Presses de Sciences Po, 2018. 358 p. Disponible sur : https://uspc-spo.primo.exlibrisgroup.com/permalink/33USPC_SPO/1d4eftp/alma991006818286705808 (Consulté le 16-04-2025).
RUTHERFORD Jonathan et COUTARD Olivier. « Urban Energy Transitions: Places, Processes and Politics of Socio-technical Change », Urban Studies, 2014, vol.51 no 7. p. 1353‑1377. Disponible sur : https://doi.org/10.1177/0042098013500090 (Consulté le 16-04-2025).
SHOVE Elizabeth et WALKER Gordon. « What Is Energy For? Social Practice and Energy Demand », Theory, Culture & Society, 2014, vol.31 no 5. p. 41‑58. Disponible sur : https://doi.org/10.1177/0263276414536 (Consulté le 16-04-2025).
VILLALBA Bruno et SEMAL Luc. Sobriété énergétique : contraintes matérielles, équité sociale et perspectives institutionnelles. Versailles : Quae, 2018. Disponible sur : https://uspc-spo.primo.exlibrisgroup.com/permalink/33USPC_SPO/1d4eftp/alma991006899138705808 (Consulté le 16-04-2025).
Biographie de l'autrice
Marta Tramezzani est doctorante en science politique au Centre d’études européennes et de politique comparée (CEE) de Sciences Po et auprès du Pôle Energies de la Direction de la transition écologique et du climat (DTEC) de la Ville de Paris. Pendant sa thèse, elle a été visiting scholar à l’université de Milan-Bicocca (URBEUR, Urban Studies) et à l'Universitat Oberta de Catalunya (TURBA, Urban Transformation and Global Change Laboratory).
Lien page web: https://www.sciencespo.fr/centre-etudes-europeennes/fr/chercheur/marta-tramezzani.html







