Les déclinaisons de la sobriété : La gestion des ressources en eau
Avec le changement climatique et la multiplication d'événements extrêmes qui touchent de nombreuses régions du monde, dont la France (inondations, sécheresses, pluies torrentielles), la question de la gestion des ressources en eau connaît un regain d’attention auprès des médias, des décideurs politiques et des chercheurs académiques1. La gestion de l’eau, largement invisibilisée, encadrée localement par des dispositifs techniques et réglementaires anciens et peu contestés, attirait peu l’attention et ne faisait pas l’objet d’une littérature très abondante, hormis dans des domaines techniques très spécialisés (hydrologie). Ce n’est plus le cas. De nouvelles interrogations émergent, à la fois sur la compréhension des phénomènes actuels et sur la manière de faire face, dans une action publique renouvelée, aux nouveaux défis portés par le dérèglement du cycle de l’eau.
Par Christophe Defeuilley,
Economiste, chercheur associé au Centre d'Etudes Européennes de Sciences Po
Cet article présente les nouveaux enjeux que doivent affronter les acteurs de la gestion de l’eau dans ce contexte inédit de tensions sur la ressource en eau et d’exigence de sobriété.
- 1. Sans oublier des auteurs comme Dominique Lorrain ou Bernard Barraqué qui ont, à partir des années 1970/1980, arpenté sans relâche ce domaine de recherche, y ont apporté des contributions majeures (voir références bibliographiques) et ont mis le pied à l’étrier à de très nombreuses chercheuses et nombreux chercheurs (dont l’auteur de ces lignes).
La « découverte » de la pénurie d’eau
Les événements exceptionnellement dramatiques liés à l’eau qu’ont connu de nombreux pays ces dernières années, avec une intensité et une fréquence qui ne cesse d’augmenter, se sont traduits par une redécouverte : celle de la fragilité de nos sociétés face aux aléas climatiques et de notre impuissance face au déchaînement des forces de la nature. Nos sociétés modernes se sont très largement émancipées des risques liés à l’eau, canalisant et domestiquant les cours d’eau, endiguant les inondations et insensibilisant l’impact des variations des précipitations sur les récoltes agricoles. Petit-à-petit, à mesure de l’industrialisation des économies et de la généralisation des infrastructures de captage, d’acheminement, de distribution et de traitement des eaux, l’eau a pris un statut de matière première, un intrant parmi d’autres permettant d’assurer le bon fonctionnement de l’économie et l’accès pour le plus grand nombre à des conditions de vie modernes. Cette invisibilisation de l’eau a pris brusquement fin avec les premières manifestations tangibles des effets du changement climatique sur le cycle de l’eau : pénurie, d’un côté, multiplication d’événements extrêmes de l’autre.
En France, l’attention s’est particulièrement concentrée sur les questions de pénurie d’eau. Le Ministère de la Transition Écologique rend compte, dans une étude datant de 2022, que la France a perdu 14% de ses ressources en eau renouvelable sur un laps de temps très court, entre 1990-2001 et 2002-20182. La sécheresse de l’été 2022 a marqué les esprits. La vulnérabilité des systèmes d’adduction d’eau face au changement climatique est apparue au grand jour. Faute d’eau du robinet, plus d’un millier de communes ont dû mettre en place, durant l’été 2022, des mesures de gestion exceptionnelles pour approvisionner leurs habitantes et habitants (transport d’eau par camion, distribution d’eau en bouteilles)3. En parallèle, les études statistiques officielles sur les consommations d’eau et les prélèvements se multiplient, indiquant l’intérêt croissant des autorités publiques autour de cette question4. Les conséquences des modifications du cycle de l’eau sur l’économie et la société font l’objet d'analyses5, tandis que l’eau, ressource en tension, devient un sujet étudié au prisme de la géopolitique6.
Cette attention accrue et ces travaux renvoient à une question centrale : comment, face aux risques de pénurie et de multiplication d'événements exceptionnels, penser nos rapports à l’eau ? Comment inventer une politique publique qui soit à la hauteur des nouveaux défis auxquels nous sommes confrontés7 ?
- 2. Ministère de la Transition Écologique (2022), Evolution de la ressource en eau renouvelable en France métropolitaine de 1990 à 2018, Data Lab
- 3. IGEDD (2023), Retour d’expérience sur la gestion de l’eau lors de la sécheresse de 2022, Inspection Générale de l’Environnement et du Développement Durable
- 4. France Stratégie (2024), Prélèvements et consommations d’eau. Quels enjeux et quels usages, note d’analyse, n°136
- 5. Porcher Simon (2024), La fin de l’eau ?, Fayard https://catalogue-bibliotheque.sciencespo.fr/permalink/33USPC_SPO/1d4ef…
- 6. Blanchon David (2019), Géopolitique de l’eau, Le Cavalier Bleu, https://catalogue-bibliotheque.sciencespo.fr/permalink/33USPC_SPO/1gsgg…
- 7. Barbier Rémi, Fernandez Sarah (2024), Idées reçues sur l’eau et sa gestion, Le Cavalier Bleu https://doi-org.scpo.idm.oclc.org/10.4000/12sgo
Les rapports à la ville et aux territoires
L’exigence de sobriété en matière d’eau interroge nos rapports aux développements urbains et territoriaux. Rappelons que le mouvement séculaire d’urbanisation et d’extension des villes ne peut pas être pensé sans la question de l’accès à l’eau. La croissance urbaine, notamment à partir du milieu du 19ème siècle, n’a été rendue possible que par la création de réseaux publics d’adduction et de distribution d’eau. Ces réseaux donnent le coup d’envoi au long processus de domestication et de canalisation des eaux et assurent une amélioration des conditions de vie et d’hygiène des habitantes et habitants.
Les villes entretiennent des relations très étroites avec leurs cours d’eau. Cet aspect assez méconnu bénéfice de nouveaux éclairages d’historiens8 aussi bien que d’économistes9. Ils permettent de mettre en perspective l’importance de la place de l’eau dans les villes et d’en explorer toutes les dimensions (économiques, sociales, sanitaires, organisationnelles). Le changement climatique suscite des réflexions autour de nouvelles formes d’urbanisme10.
En contexte de dérèglements climatiques, la nécessité se fait jour d’envisager des villes plus perméables (pour évacuer plus vite les eaux en cas de pluies torrentielles et éviter les effets les plus dévastateurs des inondations), équipées de dispositifs pour lutter contre les îlots de chaleur, multipliant les initiatives pour végétaliser ce qui peut l’être afin d’abaisser les températures en cas de canicule.
- 8. Merrien François-Xavier (2023), L’eau et la ville. Rennes, une histoire, Presses Universitaires de Rennes ; Backouche Isabelle (2016), La trace du fleuve : Paris et la Seine (1750-1850), Éditions de l’EHESS ; Graber Frédéric (2009), Paris a besoin d’eau, CNRS Editions
- 9. Defeuilley Christophe (2017), L’entrepreneur et le Prince. La création du service public de l’eau, Presses de Sciences Po
- 10. Fitzgerald Des (2024), The City of Today is a Dying Thing: In Search of the Cities of Tomorrow, Faber & Faber ; Offner Jean-Marc (2020), Anachronismes urbains, Presses de Sciences Po Porcher Simon (2024), La fin de l’eau ?, Fayard
La gestion des conflits d’usage
La pénurie d’eau à une autre conséquence, celle de mettre au premier plan les logiques d’accaparement des ressources. Ces logiques d’accaparement conduisent à une multiplication des conflits d’usage. Ces conflits d’usage peuvent donner naissance à des luttes qui prennent un caractère politique plus général, comme ce fut le cas à Cochabamba en Bolivie à partir de fin 199911 (Poupeau, 2023) ; ou qui renvoie à des contestations locales comme c’est le cas pour les conflits autour des méga-bassines en France ou pour l’utilisation de l’eau dans certaines vallées ou autour de certains bassins12. Le travail autour des conflits d’usage, de leurs ressorts et de leurs dynamiques, est une porte d’entrée intéressante pour analyser les acteurs en présence, les intérêts qu’ils portent et la représentation qu’ils se font de la ressource en eau. Ce travail s’accompagne d’études plus spécifiques centrées sur l’analyse critique du fonctionnement des instruments de régulation et de concertation mis en œuvre pour assurer la répartition de l’eau au sein des territoires13.
Ces éléments permettent d'appréhender certaines des contradictions ou des incohérences qui apparaissent entre les politiques publiques de l’eau, telles qu’elles se sont constituées à partir des années 1960 et les nouveaux enjeux liés au changement climatique. En France, la politique publique de l’eau s’est construite, sous une forme cohérente, stable et performative, avec l’objectif de généraliser l’accès à l’eau et de développer les infrastructures et réseaux, ce qui s’est traduit par une augmentation forte et régulière des consommations d’eau entre 1950 et 1990. Depuis lors, à partir des années 2010, en particulier sous l’impulsion des collectivités territoriales, des objectifs de sobriété et de préservation de la ressource ont émergé, entrant en conflit avec les pratiques, les formes d’organisation et les mécanismes de financement qui sont encore à l’œuvre aujourd’hui, et qui pour beaucoup d’entre eux sont hérités du passé. Et qui n’apparaissent pas comme étant susceptibles de répondre aux nouveaux enjeux posés par le changement climatique. Ceci est à l’origine d’une recomposition de l’action publique et de tensions évoquées plus haut.
- 11. Poupeau, François-Mathieu. L’État en quête d’une stratégie énergie-climat. Paris : Presses des Mines. 2023., https://catalogue-bibliotheque.sciencespo.fr/permalink/33USPC_SPO/1d4ef…
- 12. Barone Sylvain (2010), « Les conflits d'usage de l'eau et leurs régulations. L'exemple du bassin de Thau et de la basse vallée de l'Ain », Annuaire des Collectivités Locales
- 13. Barbier Rémi, Liziard Sophie, Fernandez Sara (2022), « La gouvernance de l’eau à l’épreuve du droit négocié. Enquête sur l’activité réglementaire des commissions locales de l’eau », Nature, Sciences, Société, vol. 30 https://doi-org.scpo.idm.oclc.org/10.1051/nss/2022017
Une action publique renouvelée
La crainte de la pénurie et la reconnaissance d’une nécessaire adaptation face aux événements extrêmes redessinent la question de l’eau ainsi que les contours de la politique publique.
Telle qu’elle s’est formée à la fin des années 1960, la politique publique de l’eau en France n’est plus vraiment adaptée aux nouveaux enjeux liés aux effets du changement climatique. La gouvernance, alors caractérisée par une forte verticalité et une grande uniformité, dans laquelle l’État et les compagnies privées d’eau jouent des rôles centraux14 (et largement complémentaires) au service d’une politique expansive de croissance des consommations d’eau, est remise en cause. D’une part, on assiste depuis 2010 à une vague de municipalisation des services d’eau et de réappropriation de la gestion de l’eau par les municipalités au détriment des compagnies privées, alors très largement dominantes. A cet égard, la création de la régie d’eau de Paris en 2010 marque probablement un tournant important et a été suivi, dans son sillage par un grand nombre de collectivités15. D’autre part, les collectivités territoriales, au moins celles qui sont au cœur de cette reprise en main, portent une conception de l’eau, donc de la politique publique, innovante. Rompant avec la vision antérieure, industrialiste et expansive, les collectivités plaident pour des politiques territoriales adaptées aux contextes locaux et considérant l’eau, non plus comme une matière première, mais comme un bien commun16.
Préservation de l’eau, prise en compte du temps long, prévention des pollutions, tarification incitative visant à accélérer le mouvement de baisse des consommations : les changements d’orientation sont nombreux. Ils mettent souvent la question de la sobriété au cœur des prises de décision. Ces initiatives bousculent les équilibres antérieurs, redessinent des frontières, interrogent des idées bien ancrées (la doctrine « l’eau paye l’eau »17) et engagent de nouvelles formes de gouvernance, plus horizontales et plus décentralisées.
En conclusion, nous pouvons souligner que l’ensemble de ces facteurs poussent à des transformations profondes de la politique publique de l’eau, de notre appréhension de la ressource en eau et des rapports entretenus entre l’eau, les villes et les territoires. Une rupture semble s’esquisser, qui demande, pour être comprise et analysée, une attention redoublée de la part des chercheuses et chercheurs en sciences sociales, sociologues, politistes, historiennes et historiens, urbanistes, économistes.
- 14. Le rôle central de l’État s’exerce indirectement via les normes, les réglementations et l’organisation de circuits de financement.
- 15. Le Strat Anne (2015), Une victoire contre les multinationales. Ma bataille pour l’eau de Paris, Les Petits Matins ; Lorrain Dominique (2023), « L’eau à Paris. Municipaliser pour quel projet ? », in Artioli Francesca, Le Galès Patrick (dir.), La métropole parisienne, une anarchie organisée, Presses de Sciences Po, https://catalogue-bibliotheque.sciencespo.fr/permalink/33USPC_SPO/1d4ef…
- 16. Defeuilley Christophe (2024), La politique publique de l’eau. Gouverner un bien commun, Le Bord de L’eau, https://catalogue-bibliotheque.sciencespo.fr/permalink/33USPC_SPO/1d4ef…
- 17. Qui veut que l’ensemble des dépenses liées à l’eau soient payées par les usagers de l’eau.
Références bibliographiques
BACKOUCHE Isabelle. La trace du fleuve : Paris et la Seine (1750-1850). Paris : Éditions de l’EHESS, 2016, 430p. Disponible sur : https://catalogue-bibliotheque.sciencespo.fr/permalink/33USPC_SPO/1d4eftp/alma991007685346005808 (Consulté le 18-04-2025).
BARBIER Rémi, LIZIARD Sophie et FERNANDEZ Sara. « La gouvernance de l’eau à l’épreuve du droit négocié. Enquête sur l’activité réglementaire des commissions locales de l’eau ». Nature, Sciences, Société, 2022, vol. 30, n°1, p. 46-57. Disponible sur : https://doi-org.scpo.idm.oclc.org/10.1051/nss/2022017 (Consulté le 18-04-2025).
BARBIER Rémi et FERNANDEZ Sarah (dir). Idées reçues sur l’eau et sa gestion. Paris : Le Cavalier Bleu, 2024, 149p.
BARONE Sylvain. « Les conflits d'usage de l'eau et leurs régulations. L'exemple du bassin de Thau et de la basse vallée de l'Ain ». Annuaire des Collectivités Locales, 2010, vol. 30, p.177-188. Disponible sur : https://www.persee.fr/doc/coloc_2111-8779_2010_num_30_1_2144 (Consulté le 18-04-2025).
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LE STRAT Anne. Une victoire contre les multinationales. Ma bataille pour l’eau de Paris. Les Petits Matins, 2015, 234p. Disponible sur : https://catalogue-bibliotheque.sciencespo.fr/permalink/33USPC_SPO/1d4eftp/alma991006005699705808 (Consulté le 18-04-2025).
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Biographie de l'auteur
Christophe Defeuilley est économiste, chercheur associé au Centre d'Etudes Européennes, à Sciences Po, et enseignant à l’Ecole Urbaine. Il a travaillé sur de nombreux sujets qui peuvent être regroupés dans deux grands ensembles : d’une part l’analyse des politiques publiques de l’eau, que ce soit dans des dimensions historiques (l’histoire des réseaux d’eau), économiques (l’économie des contrats de délégation) et organisationnelles. D’autre part, l’analyse des politiques publiques de l’énergie, qu’elles soient confrontées au processus de libéralisation ou aux transformations induites par le changement climatique.







